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Espace public à GenèveL’Horloge fleurie met du piquant dans sa nouvelle composition florale

Genève, le 11 juillet 2023. L’Horloge fleurie réunit dans le même créneau horaire quotidien touristes à pied et pendulaires à vélo.

De la mosaïculture tout en douceur et rondeur, des plantes obéissantes, collées et serrées les unes aux autres (jusqu’à 400 au mètre carré) pour un rendu floral qui plaît beaucoup, sans forcément surprendre le regard connaisseur.

Les 3000 bégonias (oui, trois mille) qui forment la frise de cette séquence printemps-été, les 1200 santolines qui donnent l’heure exacte en composant les chiffres, tout cela, cultivé sous serre, au centre de production du SEVE à Vessy, figure en bonne place – toujours la même – de ce bouquet immuable, taillé avec amour sur la fameuse butte du Jardin anglais.

Or voici qu’une plante, parfaitement inédite à cet endroit, vient de se glisser dans l’herbier saisonnier. Son feuillage longiforme surprend par sa verticalité franche. Il apporte du volume à l’ensemble, il met du piquant sur le gazon, il s’impose à l’œil par sa superbe hampe florale atteignant plus d’un demi-mètre de hauteur.

Feuillage longiforme taillé comme un poignard.

Des banderilles sur l’échine tondue aux ciseaux de l’Horloge fleurie? Si l’on veut. Elles sont celles des furcraea foetida, autrement appelées faux-aloès, des plantes résistant bien à la sécheresse, originaires de la jonction des deux Amériques, ressemblant, pour faire court mais pointu, à des agaves.

En les découvrant en pleine canicule, on se dit qu’elles sont armées pour affronter le réchauffement climatique, qu’elles peuvent vivre sans arrosage intensif et que leur silhouette drôlement aiguisée impose le respect, y compris chez ceux qui, la nuit venue, confondent mosaïculture et attraction foraine. Bref, la trotteuse de notre Horloge est bien gardée.

«Cette nouvelle composition, plutôt éruptive et moderne, semble déjà adoptée par les touristes du monde entier. Des faux-aloès et des vrais vélos sur chaque image.»

Cette nouvelle composition, assez éruptive et moderne, semble d’ores et déjà adoptée par les visiteurs du monde entier. Du matin au soir, ils occupent l’espace comme un studio de photographie en plein air. En fond d’image, sur les réseaux sociaux, les groupes de faux-aloès; au premier plan, de vrais vélos, histoire de rappeler aux amateurs de reportages touristiques que nous sommes à Genève et nulle part ailleurs.

L’Horloge fleurie est ainsi traversée en permanence par deux pistes cyclables, l’une arrive du haut et dévale dans la marge de gauche, l’autre franchit le studio photo par son milieu, en front de butte, en se glissant entre la famille portraiturée et le reporter désigné. Cette cohabitation insensée laisse les jardiniers sans voix. Un cactus, pas un aloès, aux ingénieurs de notre mobilité locale.

Un cycliste contourne l’Horloge fleurie. L’endroit le plus photographié de Genève, après le Jet d’eau, s’apparente de plus en plus à la décoration d’un giratoire à mobilité électrique.
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